QUE VOIR
Felipa Bustingorri – Route entre les palais de Getxo
Photographie fournie par Getxoko Liburutegiak – Bibliothèques de Getxo.
Si Felipa Bustingorri était née en ce siècle, on l’aurait qualifiée d’entrepreneure, car elle misa sur la mode naissante des bains de mer. À l’époque, il n’était pas courant qu’une femme jouisse de ces droits administratifs, mais comme elle était veuve, on autorisa Felipa à ouvrir sa propre affaire.
La route part de la place du Pont Bizkaia, l’endroit où débarquaient les familles d’estivants qui venaient de Bilbao, prêtes à profiter des bontés de la mer cantabrique et de la diversion que Getxo leur offrait.
Chemin faisant, amusez-vous à imaginer l’agitation estivale de la grande plage de Las Arenas à travers les architectures qui se dressent sur le quai, et prenez un txonbo (c’est ainsi que l’on appelle ici une baignade rapide) et promenez-vous sur l’avenue Zugatzarte entre des palais (Valdés, Bake Eder et Churruca) jusqu’à rejoindre l’une des zones hôtelières et commerciales actuelles de la commune.
FELIPA BUSTINGORRI (1831-1924)
De père originaire d’Ustaritz, Pays basque français et mère biscayenne (Zeanuri), Felipa est née à Bilbao. Comme ses frères, José Celestino et Pedro Lucio, elle a un prénom composé : Felipa Teresa Bustingorri Abasolo.
Elle eut plusieurs négoces mais se distingue pour avoir été la propriétaire d’un établissement de bains de mer près de la plage de Las Arenas, à l’époque où le tourisme de santé et bien-être était considéré comme un pari innovant sur les loisirs.
Son établissement eut tant de succès que Felipa figura même dans la liste 'Forbes’ de la commune de 1893, qui incluait les plus grands propriétaires de Getxo. Dans cette liste dont la première place correspondait à la famille de l’entrepreneur Máximo Aguirre (propriétaire du premier établissement balnéaire), Felipa occupait la 11e place, la seule femme à y figurer.
1. École de musique Andrés Isasi (1927).
De Foyer social né de l’initiative citoyenne, c’est devenu en 1989 l’école de musique Andrés Isasi. Sa conception initiale correspond à T. Bilbao et H. Imaz.
2. Bâtiment de logements (1899, 1990).
Œuvre d’Ángel Iturralde qui se détache par son ancienneté dans la typologie de blocs de logements et par son architecture des Beaux-Arts.
3. Église de Las Mercedes (1887, 1939).
Après sa destruction en 1937, la conception actuelle correspond à Rafael de Garamendi et Manuel Galíndez (avec à l’intérieur des peintures d’Alfonso Ramil).
4. Cristina etxea (1894, 1941, 1980).
Là où Alberto de Palacio Elissague, architecte du Pont Bizkaia, déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 2006, passa ses étés et où il mourut.
5. Maison Kaigane (1889, 1907).
Maison contemporaine de l’établissement de Felipa Bustingorri, initialement conçue par Achúcarro et rénovée par M. M.ª Smith, avec son lot d’éléments ornementaux anglais.
6. Villa ABCD (1869, 1877, 1894, 1909).
Le seul vestige de l’Établissement de bains de mer bilbayens, premier établissement balnéaire de Las Arenas. Restauré, entre autres, par Borda et Garamendi.
7. Real Club Marítimo del Abra | Real Sporting Club (1975).
Situé sur le pavillon central de l’Établissement des bains de mer bilbayens, il fut érigé en 1975 d’après une conception d’Eulate et Aguinaga Churruca.
8. Maison Amandrerena (1877, 1909, 1941).
Une des premières maisons de villégiature de Las Arenas. Son nom est l’union des mots amandre 'grand-mère' et le suffixe -rena, 'de la grand-mère'.
9. Villa Itsas begi (1927).
Construite par R. Garamendi, c’est un exemple d’architecture d’inspiration néo-basque populaire mais pleine d’éléments nobles qui offrent une image seigneuriale.
10. Villa Lekobide (1902).
À l’origine, une résidence unifamiliale conçue par Severino Achúcarro, un des architectes du moment (voir repère nº 3 -avant sa destruction- et nº 5).
11. Maisons semi-mitoyennes (1913)
Promotion d’Emiliano Amann qui se détache dans cet environnement d’habitations unifamiliales ou de voisinage de taille moyenne. Deux rangées de cinq maisons semi-mitoyennes.
12. Bâtiment de logements Bidearte 1927).
Construit comme habitations de location de luxe par Manuel M.ª Smith pour Tomás Allende, politicien et industriel du secteur minier.
13. Villa Ariatza (1925, 2003).
Conçu à l’origine par Manuel M.ª Smith, le bâtiment actuel correspond à une rénovation de son petit-fils, José M.ª Smith Solaun pour l’adapter à l’usage hôtelier.
14. Villa Kaialde (1925, 1960).
Représente à la perfection le prototype d’habitation seigneuriale en Biscaye des années 1920. Également œuvre de Manuel M.ª Smith.
15. Villa Kaiertza (1925).
Du même architecte que les trois repères antérieurs, il répond à un style régionaliste, à cheval entre les maisons nobles montañesas et les palais baroques basques.
16. Palais Valdés (1914, 1943).
Œuvre de José M.ª Basterra pour Cristóbal Valdés, un des investisseurs remarquables de ces terres. Dans l’actualité, c’est une maison de spiritualité.
17. Palais Bake Eder (1901, 1910, 1942, 2011).
Connu comme «la propriété des Aznar» (en l’honneur de ses deuxièmes propriétaires), il est l’œuvre d’Elizalde. Depuis 2011, et sur un projet de G&C arquitectos, ce complexe accueille le Centre de Connaissance BiscayTIK.
18. Bâtiment Zugazarte (1964).
Œuvre des prestigieux architectes biscayens J.L. et F. Iñiguez de Onzoño, qui suppose un contrepoint réussi avec les autres architectures résidentielles avoisinantes.
19. Maison Churruca (1929).
Commandé à l'architecte Manuel M.ª Smith par les époux M.ª Teresa Zubiria Urizar et Alfonso Churruca Calbetón, fils de l’ingénieur Evaristo de Churruca (personnage-clé dans deapie). .
20. Bâtiment de logements (1927).
Bâtiment conçu par Ignacio M.ª Smith et promu par Benito Díaz de Junguitu, responsable de nombre des grands événements de divertissement qui eurent lieu à Las Arenas au début du siècle passé.
21. Getxo Elkartegia (2012).
Bâtiment contemporain construit sur la parcelle de l’ancien marché de gros de Las Arenas, conçu par A54arquitectos. Il accueille des entreprises et des entrepreneur(e)s, et des services de la mairie.
22. Place des Écoles (1903).
Connue populairement comme la «place des nains» (en raison des figures qui entouraient l’ancienne fontaine), sa valeur principale réside dans l’usage public et de rencontre dès sa création.
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